Infirmière Auxiliaire au temps du Covid-19

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La covid-19 ne freine pas sa passion

Portrait d’Annie Ladouceur 
Dernièrement, les choses ont changé en raison de la covid-19. Annie Ladouceur est infirmière auxiliaire depuis 6 ans. Elle travaille présentement à la Maison de soins palliatifs Sercan.  En revanche, la chaleur humaine, la douceur ainsi que le respect envers nos patients et familles sont toujours aussi présents qu’avant la pandémie.

Les soins palliatifs, c’est épeurant?

Ayant des années d’expérience dans le milieu hospitalier, elle décide de retourner à son ancienne passion: les soins palliatifs. On peut facilement se demander pourquoi. La mort ne lui fait pas peur? N’aimerait-elle pas plutôt ‘sauver’ des vies que d’accompagner des patients dans leurs derniers moments? À cette question, Annie répond qu’elle: « trouve très gratifiant de les accompagner dans un moment aussi intime que la mort. C’est beau de les aider à cheminer le plus doucement possible.» Elle n’hésite pas à mentionner que son plus beau moment de carrière est lorsqu’elle a décidé de revenir à son premier amour, la Maison de soins palliatifs Sercan, après avoir travaillé dans des centres hospitaliers. 

La crainte de travailler auprès des gens en fin de vie n’a jamais été présente pour Annie. La mort fait partie de la vie. Elle a décidé de ne pas ignorer cette difficile vérité et d’aider les gens dans leur cheminement.  Effectivement, Annie se concentre sur tous les éléments positifs que la Maison Sercan offre à la population. Cette infirmière auxiliaire y vit de belles expériences et  y entend des  tranches d’histoire qui ont marqué certains passages. Elle reçoit également beaucoup de gratitude de la part des familles qui peuvent pleinement profiter des derniers instants avec leur proche.

La covid-19 change le métier d’infirmière, mais l’amour est toujours présent

Les conditions de travail du personnel infirmier ont changé dans les derniers mois. L’équipe travaille fort afin d’assurer la prévention et préserver la sécurité des patients. Par contre, Annie gère bien la pression et l’imprévu. Elle a déjà vécu le stress du métier lors de ses années au bloc opératoire. Ce qu’elle trouve difficile, c’est que, pandémie de la covid-19 oblige, les visites sont réduites. Pour les patients, ce n’est jamais facile. Ainsi, elle travaille encore plus afin de les faire sourire. Si un patient demande un gros déjeuner … L’équipe de soins de la Maison Sercan lui cuisinera une petite douceur avec grand plaisir.

Quelles qualités doit-on posséder pour être infirmière en soins palliatifs?

L’empathie. C’est la première réponse d’Annie qui mentionne que l’empathie est une qualité essentielle pour travailler dans les soins palliatifs. En effet, il faut être très humain. Ce sont des moments difficiles pour les patients et les familles. L’équipe de soins se doit d’être patiente et compréhensive afin d’offrir le soutien nécessaire. La Covid-19 ne change pas cela. 

L’importance d’ouvrir la conversation sur les soins palliatifs

Annie croit que la peur autour des soins palliatifs est souvent liée à l’inconnu. En effet, la mort fait partie de la vie, mais elle ne fait que très rarement partie de nos conversations. Les soins palliatifs sont remplis de beaux et doux moments. Plus nous en parlerons, moins nous aurons peur de cette dernière étape de la vie. La covid-19 prend, naturellement, beaucoup d’espace dans la sphère médiatique, mais les maison de soins palliatifs doivent être davantage médiatisée.